La
campagne Nivernaise n'étant qu'à 200 kilomètres
de Paris, la course de Magny Cours occupe une place un peu à
part pour le VTC.
Outre
le prestige de ce circuit de F1, c'est en effet l'occasion de
remercier les sponsors en louant une loge au-dessus des stands
pour montrer le fonctionnement de l'équipe.
Le
week-end s'annonce donc chargé quand le camion bleu et
jaune du team fait son entrée dans le paddock, jeudi
en début d'après-midi.
Chargé en travail mais également chargé
en enjeux puisqu'il s'agit de l'avant-dernière manche
du championnat de France et que Steven y court pour le titre!
Cela
se confirme tout de suite: installation du stand, installation
de la loge (avec mise à disposition d'un simulateur de
moto de vitesse par son constructeur Yves
Kerlo) et surtout montage de nouvelles pièces, reçues
in extremis la nuit précédente, pour la moto de
Steven...
Tout
ce travail s'achève dans la nuit de jeudi à vendredi
; tous les membres du Team connaissent leur travail sur le bout
des doigts...
Vendredi
matin, malgré une démultiplication un peu trop
longue, Steven réalise un bon temps alors que Robin et
Morgan découvrent le circuit et ses particularités
(longues lignes droites, gros freinages et dénivelé
important pour des 125 cc).
Doudou
connaît déjà le circuit mais rentre rapidement
au stand car sa moto émet un bruit anormal.
Il a bien fait puisqu'il faut effectivement procéder
à un démontage et remontage complet du moteur
avant la deuxième séance d'essais libres...
Il
en profitera pour mettre un point d'honneur à régler
sa hauteur de selle lui-même!
Entre
les deux séances, les pilotes s'amusent un moment sur
le simulateur avant d'aller se reposer pendant que les mécaniciens
travaillent les motos.
L'après-midi,
Morgan, peu en confiance, sort trop large et se fera piéger
par les graviers lors de son retour en piste, heureusement sans
le moindre mal.
Il sera d'ailleurs imité par Casey Stoner à Laguna
Seca lors du Grand Prix; comme quoi cela arrive même aux
meilleurs!
Il
n'est d'ailleurs pas le seul concurrent à subir les aléas
de la course lors de cette session, loin de là: prendre
ses marques sur un nouveau circuit n'est jamais tâche
facile!
Dans
Estoril, les petites 125 semblent un peu perdues sur ce circuit
conçu pour les F1 mais ce n'est qu'une illusion puisque
les meilleures pourraient figurer sur la grille des SuperBike
(1000) à partir de la 31 ème position!
Faute
de feuilles de temps, les évaluations sont assez empiriques
mais personne ne semble avoir amélioré l'après-midi;
on verra donc demain...
Après
un dernier run des SuperBike, le circuit retrouve peu à
peu son calme sous un ciel dégagé...
Et,
comme d'habitude, les mécaniciens peuvent préparer
les motos jusqu'à une heure avancée de la nuit;
gros dormeurs s'abstenir!
C'est le seul moment où les mécanos s'accordent
un petit luxe: de la musique dans les stands!
Merci
ARIC Eclairages!
Samedi
matin, les choses sérieuses commencent réellement
avec les premiers chronos exacts alors que le ciel est beaucoup
plus couvert que la veille.
La
moto de Steven semble réagir de façon aléatoire
aux différents réglages essayés mais elle
conserve néanmoins la deuxième place des essais,
derrière l'Aprilia.
Morgan
et Robin rentrent peu à peu dans le rythme en 18 et 19
ème position, à 5 secondes de la pôle, alors
que Doudou semble motivé par la proximité des
adversaires à sa porté...
Freinages
appuyés, trajectoires précises et régularité
sont d'excellentes bases pour progresser.
Question
freinage, Morgan n'est d'ailleurs pas en reste...
Virage
du lycée...
Après
40 minutes, c'est déjà fini et chacun en profite
pour manger (pâtes et sucres lents pour les pilotes, sandwich
pour les autres) et participer au bon fonctionnement collectif
du Team (ce sont les pilotes qui font les sandwichs des mécanos
et Karim qui fait la cuisine pour les pilotes).
Puis, ceux-ci donnent un dernier coup de main (nettoyage général
des stands, du camion et transport des pneus) avant d'aller
se reposer à l'hôtel jusqu'à la deuxième
séance d'essais.
La
deuxième session se déroule sur une piste plus
lente que le matin mais, visiblement, la KTM progresse ce qui
n'est pas un bon signe pour la course, même si pour 5/100
ème de seconde par rapport au matin, elle ne partira
finalement qu'en troisième position.
A
l'inverse, Robin a trouvé son rythme et réalise
le 16ème temps, dans une zone où les écarts
se comptent en centièmes de seconde: tous les espoirs
sont donc permis pour le lendemain.
Morgan
et Doudou conservent leur position.
Le
soir, on s'emploie à mettre les motos au mieux de leur
forme, tout en restant interrogatif sur les nouvelles pièces
destinées à Steven.
Le
soleil se couche sur le paddock.
La
traditionnelle chauffe nocturne se fait le plus à l'écart
possible des autres concurrents, dont certains dorment déjà
depuis longtemps.
C'est
une réelle nuisance mais il est obligatoire de valider
le remontage du moteur pour déceler un éventuel
problème en temps utile, et les concurrents des autres
catégories le comprennent et respectent le travail de
ces mécanos "2 temps". Les vigiles beaucoup
moins...
Dimanche
matin, au WarmUp, la KTM s'améliore encore et va taquiner
l'Aprilia de Clément.
Cela
met la pression sur Steven.
En
vrai manager, Karim lui explique que les essais sont une chose
et la course une autre.
Nul doute que s'il peut s'accrocher et se bagarrer pour la victoire,
il le fera!
Manu
prépare un petit clip sur le VTC; comme il travaille
aussi pour Luc Besson, cela devrait être assez sympa...
Les
invités commencent à remplir la loge. Finalement,
beaucoup de monde y sera passé, à un moment ou
à un autre du week-end, de façon publique ou plus
discrète ( pilotes, team managers, sponsors, famille,
amis, etc...)
Un
petit hommage aux mécanos qui travaillent de 8 heures
du matin à 1 heure du matin, quasiment non-stop, sans
sortir du stand et sans voir le moindre virage du circuit: il
faut les forcer pour qu'ils montent quelques minutes dans la
loge!
Entre
midi et midi trente, c'est la traditionnelle visite des stands
par le public.
Deux
stands attirent particulièrement les chasseurs d'autographes:
la filière FFM et son très jeune public...
Et
le stand des "filles Ducati" (Christelle Orsi et Magali
Langlois)!
Allez savoir pourquoi...
La
loge permet aux invités de suivre tout cela sans bouger.
Non,
il ne s'agit pas d'une danse de la pluie mais bien des assouplissements
avant le départ!
Concentration...
Les pilotes boivent beaucoup d'eau pour compenser la déshydratation
liée à la chaleur et aux efforts.
H-
3 minutes; on démarre les motos.
C'est
l'heure! Les motos sont prêtes pour se position en pré
grille.
La
pré grille.
Les
pilotes resteront 5 minutes sous le soleil.
Mathieu
Gines, toujours aux côtés de Steven, malgré
le fait qu'il joue le titre du championnat SuperSport.
Robin
qui va se transformer en Rob1...
Morgan,
un peu tendu...
Doudou,
l'horloge suisse...
Le
temps d'un dernier clin d'oeil, révélateur de
la bonne ambiance qui règne dans ce championnat...
Ou,
plus sérieusement, de changer un gicleur!
3
minutes avant le départ, on évacue la piste. Une
dernière tape amicale au pilote!
Le
coeur bat à 180!
Excellent
départ de Steven qui remonte sur l'Aprilia!
Hélas,
la joie est de courte durée; dès la fin du premier
tour, on s'aperçoit que Steven a du mal à suivre
les deux autres machines...
Morgan
se fait tasser par le peloton sur les traces d'huile laissées
par les side-cars; il chutera dès le premier tour.
Robin
rentre dans la course, creuse un écart sur ses poursuivants
et s'attaque à remonter un à un ceux qui le précèdent...
Deuxième
tour; Steven s'accroche mais peine visiblement à suivre
le train!
Il
essaiera en vain durant quatre tours puis, ne voulant pas prendre
le risque de chuter ou de casser sa machine, relâchera
son effort et gèrera son avance sur le 4ème.
Robin
se fera sortir de façon très agressive alors qu'il
visait la neuvième place. hors de lui, il voulait aller
voir l'autre pilote!
Il sera retenu par le Team.
Doudou
se bagarre avec deux autres pilotes; il commence ainsi à
prendre du plaisir et finit 18ème!
Au
bout du 13ème tour, les concurrents saluent les commissaires.
Clément
(Dunikowski) viendra également saluer les membres du
VTC après la course; un geste très pro, tout à
son honneur!
Le
podium et la troisième place ne sont pas réellement
de nature à satisfaire le Team mais il faudra bien s'en
contenter pour le moment...
Deux
motos au tapis durant la course mais deux appréciations
opposées: si Robin est encore très énervé,
il est aussi conscient de sa nette progression, alors que Morgan
est le plus déçu de son week-end.
Karim
le réconforte et lui rappelle que la roue tourne...
Les
pilotes peuvent maintenant profiter et regarder la course des
SuperBike.
Sur
la photo, on entre aperçoit le pauvre Quentin Jacquet
qui s'est cassé la main lors des essais; courage Quentin!
18
heures, il est temps de commencer à démonter le
stand et à ranger tout le matériel.
Quand
presque tout est rangé, les nerfs se relâchent...
Chahutage
et plaisanteries permettent de tourner, provisoirement, la page
et de souder le Team dans un autre domaine que le travail; depuis
dix ans, le VTC, c'est presque une famille et seule une équipe
extrêmement soudée permet de surmonter les difficultés
liées à la charge de travail, à la fatigue
et au stress!
20
heures. Les derniers moteurs se sont tus. Le circuit est étrangement
silencieux.
Voilà,
c'est fini.
Il
reste un mois et demi pour préparer la dernière
course, le 7 septembre à Ledenon, où le titre
de champion de France 2008 sera attribué.