Environnement
économique peu propice et association de bénévoles oblige, le
team VTC s’est rapproché de la structure Aspi-Lussiana.
Ayant atteint les limites techniques que ses finances lui permettaient
en 125 et souhaitant accompagner Steven lors de son parcours,
le team s’appuie maintenant sur l’infrastructure du team Aspi-Lussiana
tout en apportant son expérience propre pour s’aligner en championnat
d’Europe Superstock 600.

Fini
le 2 temps, au moins pour le moment, et vive les motos de série
! En l’occurrence une belle Yamaha R6 noire, livrée moins d’une
semaine avant le départ pour le très technique circuit de Portimao
au Portugal, et qui rejoint celle de Cyril Carrillo, champion
de France en titre, ainsi que la BMW 1000 RR de Mathieu Lussiana
qui jouera le rôle de « grand frère » dans cette nouvelle équipe.

A
l’inverse de Cyril, aucun essai n’a pu être programmé pour Steven
et sa moto devra même être décorée sur place, le jeudi, pendant
que le reste de l’équipe passe le jeudi à monter l’auvent attaché
à la semi remorque noire et rouge…

En
fin de journée, les « apprentis » s’efforcent de prendre des
repères entre deux averses.

Pas
de mécanique en Superstock ; on se contente de gérer 3 trains
de pneus pour 4 séances et de vérifier la pression des pneus.
On ponce l’intérieur des jantes arrières et on y donne des coups
de pointeau pour que le pneu ne glisse pas dedans…

Pour
les suspensions, ce sera : « familiarisez-vous avec les motos
et on verra plus tard! »

La
prise en main se passe donc le vendredi matin lors des essais
libres. Une seule consigne, ne pas tomber, d’autant que tout
est nouveau ; le 4 temps, une moto de 160 kilos au lieu de 70,
le shifter au guidon et le circuit de Portimao avec ses virages
et ses freinages en aveugle !

Premières
impressions : les montagnes russes du circuit portugais requièrent
à la fois du courage et des bras!

Avec
seulement 350 kilomètres d’essais effectués sur le circuit de
Valence, Cyril se sent déjà plus à l’aise et fait frotter son
carénage.

Le soir, on écoute les conseils de « Dédé », alias André Lussiana:«
ce n’est pas normal. Enroulez plus sinon vous allez vous en
prendre une! » Puis on étudie les feuilles de temps.

Pour les motos, c’est pneus neufs, essence……….. et c’est tout
! Cela change du monde des 2-temps !


Lors
des premières qualifications, le matin, Cyril est à 2.5 secondes
de la pôle et Steven à 7.1 secondes ! Pas de miracle pour les
débutants, d’autant que certains concurrents participent à ce
championnat pour la troisième année consécutive….



La
deuxième séance se déroule à 18 heures, dans une lumière rasante
et avec une piste plus froide que le matin. Cyril se rapproche
à 1.8 seconde du meilleur, ce qui est franchement bien pour
un « rookie », tandis que Steven réduit l’écart à 5 secondes.

C’est
certes très loin, mais il suffit de le voir passer (rétrogradages
très décomposés, petit déhanchement, régime moteur très limité)
pour savoir qu’il fait son apprentissage, sans brûler les étapes.

La course, très courte, se déroule également à 18 heures, dans
une ambiance « coucher de soleil à la Bol d’Or ». Les deux pilotes
ont quand même droit aux honneurs de la TV.


La
course se révèle sans surprise, Cyril finissant 11ème et Steven
15ème.


Les
premiers points sont marqués et c’est l’essentiel pour ce premier
test.

Les
pilotes sont de vrais pilotes : ils sont frustrés de se retrouver
si loin au classement mais tout le team sait que ce n’est qu’une
question de kilomètres parcourus.

Steven
doit d’ailleurs effectuer un roulage avant la prochaine épreuve,
le 1er avril à Valence.
Sur la BMW 1000 RR, Mathieu aura moins de chance puisqu'après
avoir tourné autour de la 15ème place aux essais, il subira
des problèmes de freins durant le premier tour de course,
l'obligeant à l'abandon.








Prochaine
manche le 10 avril à Valence.