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Faux départ!

 
   

Mercredi soir, à l’heure à laquelle le camion bleu s’ébranle de la région parisienne, et vu que le site n’est pas encore actualisé (faute de photos 2009), il est bon de faire le point sur la composition et le programme du VTC.
Si ce dernier est à la fois simple et ambitieux (championnats de France et d’Espagne), la structure même du team nécessite quelques précisions :

- Robin Barbosa est toujours sociétaire du VTC mais se concentre sur la Red Bull MotoGP rookies Cup durant la majeure partie de la saison.
Il reprendra les guidons de sa Honda jaune et bleue pour les dernières courses du CEV,
- Richard de Tournay intègre le team après une année passée au Challenge de l’Avenir,
- Steven Lecoquen conduit toujours sa Honda #21 au sein du VTC.

Des nouvelles des anciens?
- Morgan Esnault est passé en Pirelli 600 directement dans le team Tecmas,
- Enfin, Edouard Monneret a arrêté la compétition pour se concentrer sur ses études,

Le staff technique, lui, ne change pas.

Ce sont donc seulement deux motos qui seront alignés sur la grille de départ de Lédenon, mais deux motos améliorées tant au niveau moteur qu’électronique.
Jeudi, en milieu de journée, le camion passe à nouveau devant le célèbre château dont la silhouette fantomatique n’a jamais vraiment réussi au Team...

Le reste de la journée se passe à installer soigneusement les stands sous une météo pluvieuse.
A noter que le VTC a fait des émules dans ce domaine et que de nombreux concurrents de la catégorie 125 apportent maintenant un soin particulier à la présentation de leur stand, à l’image de TVX, les couleurs sous lesquelles s’aligne maintenant Cyril Carillo, d’Xtreme Racing team, la nouvelle équipe d’Ornella Ongaro, voire même de Provence Motos malgré son unique machine.

Vendredi, sur une piste séchante le matin mais un ciel chargé l'après-midi, les essais se passent à roder les cylindres et à adapter la carburation sur le "grand huit" de Lédenon.

Démontage, nettoyage, vérifications, ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à signaler que la journée se termine tôt…

Samedi, le soleil est enfin présent!

Le Challenge de l'avenir est toujours actif, assurant ainsi la pérénité du chapionnat.

En fin de matinée, les choses sérieuses commencent, sur une piste sèche et, avec eux, les premiers symptômes d’un dysfonctionnement sur les deux machines du VTC.

Comme tout est maintenant géré électroniquement et que la séance passe vite, pas le temps de se lancer dans une vérification informatique!
On change la carburation et les pilotes, encore tendus en ce tout début de saison, sauvent les meubles en obtenant les cinquièmes et septièmes places.

Durant l’interruption, on analyse les données. Les deux motos souffrent en sortie de virage. Pas le temps de départager l’informatique de la mécanique ; la dernière séance est déjà là et il faut « faire avec » !

Les pilotes se surpassent et Steven obtient le troisième temps en 1.30.810, malgré le très faible nombre de tours effectués, alors que Richard progresse régulièrement pour terminer sa séance en arrachant une très belle quatrième position en 1.31.350.

Deux motos en première ligne (derrière l’Aprilia de Clément Dunikowski et la TVX de Cyril Carillo), c’est bien, c’est beau, mais cela ne dupe personne et, en tout cas, surtout pas l’équipe qui sait que quelque chose ne va pas puisque l’écart avec la pôle est beaucoup trop important pour être acceptable (2.6 secondes).
Une grosse séance de travail au banc est alors entamée pour définir, précisément, le ou les problèmes.
Après deux heures passées à essayer les machines et trois heures à analyser les données et vérifier les mécaniques …… on trouve enfin !
Vers une heure du matin, l’équipe est soulagée et peut attaquer la routine de maintenance des machines. Celle-ci se terminera vers quatre heures du matin, sur des mines fatiguées mais confiantes.

Réveil à sept heures pour un warm-up peu après neuf heures. Celui-ci semble valider que tout fonctionne correctement et les pilotes ne poussent pas les machines dans leurs derniers retranchements, préférant aligner les tours qui leur ont manqué lors des qualifications…

15h25, départ pour la pré-grille.

Steven est bloqué pour un problème de sticker manquant sur son casque. On court chercher un autre casque et il partira en dernière position pour le tour de chauffe ; plus de peur que de mal !

Il aura néanmoins droit à son Umbrella Girl, tout comme les autres concurrents...

Après tous ces déboires, il a le couteau entre les dents et effectue un départ remarquable, prenant quelques mètres sur tous ses poursuivants.

Hélas, la joie est de courte durée puisque dès le « triple gauche », son moteur se met à couper partiellement, laissant passer par l’extérieur un Clément Dunikowski particulièrement au point tout au long du week-end, Grégory Di Carlo et Cyril Carillo.
Un « freinage de trappeur » permettra cependant à Steven de reprendre une place au virage du pont.

Malheureusment, il s’arrête définitivement au « fer à cheval » sur problème technique. Sur le muret, bien entendu, c’est la consternation.

Richard, lui, rate quelque peu son départ et se retrouve englué dans un paquet de furieux qu’une transmission adaptée à un cavalier seul ne lui permettra pas d’oublier.

A se doubler et se redoubler plusieurs fois par tour, ce qui devait arriver arriva, entraînant la moto jaune et bleue dans une chute sans gravité mais concluant le week-end sur une note particulièrement noire.
Le reste de la course fut dominée par de Clément, véritable métronome, qui ne ménageait pas pour autant ses efforts, comme en témoignaient les ondulations du train arrière de l’Aprilia rouge à chaque freinage, devant un Cyril Carillo isolé et la très bariolée Ornella Ongaro. Félicitations à eux tous !

Appelons les choses par leur nom, cette première rencontre se traduit donc par un échec, principalement dû à l’arrivée tardive de nouvelles pièces, à l’intégration de nouvelles technologies et à leurs effets secondaires.
L’équipe doit encore travailler dans le sens de la rigueur.

La leçon fut sévère mais, n’en doutons pas, profitable, et si le chemin emprunté pour développer entièrement une moto est sans nul doute chaotique, espérons qu’il porte ses fruits dès la prochaine rencontre, pour la première manche du CEV à Albacète le 19 avril.